Des temps d’échange et de pratique,
animés par des spécialistes de l’accompagnement en fin de vie
La conscience de notre fin prochaine fait jaillir de nombreuses interrogations, qui trop souvent sont écartées du quotidien. Ce surgissement tardif peut générer une souffrance aiguë qui dans notre contexte contemporain peine à être pleinement adressée.
Cette seconde journée des TM abordera la crise existentielle de notre fin de vie et proposera des premières pistes de réflexion.
Paulo Rodrigues |
---|
![]() Paulo Rodrigues a obtenu les grades de licence en Ingénierie civile électrotechnique à l’Université de Porto, puis un baccalauréat canonique en Théologie à l’Université Catholique portugaise et une licence canonique en théologie systématique à l’Université Pontificale de Salamanque. En 2015, il a obtenu un doctorat en théologie à l’Université Catholique de Louvain, avec une thèse sur la rationalité de la théologie dans l’œuvre du philosophe belge Jean Ladrière. Il a été assistant-chercheur à la Faculté de théologie de Louvain et est membre de l’Institut de recherche Religions, Spiritualités, Cultures et Société (RSCS). Il a obtenu un Master en Pédagogie universitaire en 2016 de l’Université de Louvain et un Master avancée en Bioéthique en 2017) de la Katholieke Universiteit Leuven. Il termine un doctorat en sciences biomédicales sur les questions de bioéthique de la fin de vie à la KU Leuven. Il est actuellement professeur et doyen de la Faculté de théologie de l’Université catholique de Lille. |
Maud Liesenberg |
---|
![]() Maud Liesenberg est psychologue clinicienne depuis 2005. Elle a d’abord travaillé en milieu hospitalier dans l’équipe mobile de soins continus et soins palliatifs des cliniques universitaires Mont-Godinne pendant quatre ans. Après un bref passage à Genève où elle a travaillé sur la prévention du burn out pour les soignants travaillant en soins intensifs, elle a intégré la Plateforme de concertation en Soins Palliatifs du Brabant Wallon où elle travaille depuis 2009. Elle a aussi travaillé quelques années à la Clinique du Bois de la Pierre dans plusieurs services dont l’équipe mobile de soins palliatifs. Elle donne actuellement des formations dans le cadre des soins palliatifs et assure ainsi la diffusion de cette philosophie de soins. Une formation complémentaire en hypnothérapie conversationnelle l’aide à accompagner les patients en fin de vie et leurs proches en phase de deuil. |
Guibert Terlinden |
---|
![]() Né en 1956, Guibert Terlinden est prêtre diocésain depuis 1982. Il est également diplômé en psychologie clinique de l’Université catholique de Louvain en 1983. Il a travaillé dix ans dans différentes paroisses du Brabant, à Paris et à Bruxelles, ainsi qu’une année en tant que chercheur en faculté de psychologie à l’UCLouvain, en psychologie de la religion. Guibert Terlinden a exercé trente-et-un ans en tant qu’aumônier aux Cliniques universitaires Saint-Luc et sur le campus de l’UCLouvain à Woluwe. Il est également formateur-enseignant dans le domaine du soin et de la pastorale. Diverses publications sont consultables sur le site de l’aumônerie de Saint-Luc : https://www.alma-aumonerie.be/visiteurs-assemblees/bibliotheque.html |
Paulo Rodrigues : “Souffrance existentielle, crise spirituelle ?” |
---|
Confronté à la crise de la fin de vie, le patient se doit d’affronter ses limites et la finitude inhérente à tout être humain. Si la crise qui alors s’instaure est une opportunité, elle se présente souvent sous le signe d’une souffrance existentielle et d’une crise spirituelle qu’il ne faudrait pas négliger. En quoi consiste la souffrance existentielle et quelles sont ses caractéristiques ? Comment la diagnostiquer et l’évaluer ? De quels moyens dispose-t-on pour la soulager et l’accompagner ? Cette communication vise à approfondir ces questions en essayant de les situer dans une approche multidisciplinaire où la clinique, la philosophie, la théologie et l’éthique sont convoquées pour rendre compte de la complexité de la souffrance existentielle en fin de vie. |
Maud Liesenberg : |
---|
« On ne sait plus rien faire pour moi… Le corps médical m’a abandonné…», « Comment voulez-vous que j’avance quand je sais que je n’en ai plus que pour 6 mois, un an tout au plus ?! », « On me regarde avec pitié, je vois la peur dans le regard de mes proches », … Autant de témoignages qui démontrent le bouleversement intérieur que les personnes dites «palliatives » ou « en fin de vie » peuvent vivre. Au-delà de la douleur physique, la souffrance des patients est souvent diffuse et touche plusieurs sphères importantes de la personne (physique, psychologique, sociale, familiale et spirituelle évidemment). Prendre cette « total pain » en considération est primordial pour pouvoir accompagner la personne dans ce chemin de fin de vie propre à chacun. |
Guibert Terlinden : “Changer de logiciel” |
---|
Les patients en fin de vie y arrivent bien souvent impréparés. La culture de notre temps a fait de la vulnérabilité un événement à combattre et, dès lors qu’on arrête les soins curatifs, le combat est envisagé comme perdu d’avance. La mort, le plus souvent, n’a alors été qu’effleurée puis déniée. Comme la cigale de la fable, on se trouve alors bien dépourvu. Il faut changer de logiciel… Issues de notre expérience, nous proposerons quelques intuitions partagées avec patients et soignants. |
5 heures de conférence :
– vidéo en streaming illimité
– audios en téléchargement
Pour commander le podcast, merci de remplir le formulaire ci-dessous. Nous vous enverrons un mail de confirmation accompagné des liens et mots de passe pour accéder au contenu audio et vidéo.